Jeudi 19 nov 1998

 

Eurêka j’ai trouvé.

 

"Qui fréquente… le récit de la Genèse et le Récit du Char ne peut pas ne pas trébucher, comme il est dit : "Danger de faillir, sera à portée de ta main" (Is.3 : 6) ce sont des choses sur lesquelles l’homme ne peut se tenir que si sur elles il a trébuché. 1

 

 

 

 

 

 

Le chemin (via) parcouru lors de la dernière soirée ne masquait pas la création et l’utilisation des "concepts" et/ou percepts théologiques à des fins politiques qui dans la chrétienté depuis 1492 sont de nature anti-judaïques que cela se traduise par des disputatio équilibrées ou progressivement par des inquisitions exterminatrices qualifiées par E. Renan de crimes contre l’humanité. La christologie et la trinité sont au cœur de cet arsenal.

J. Lacan et C.G. Jung affine pour l'un, interprète pour l’autre le 3 + 1 Catholique. Sortent-ils ainsi de la théologie par la psychanalyse ou restent-ils dans un anti-judaÏsme qui à l’occasion tourne à l’antisémitisme ? Comprenons le comme linguistique dans le moins pire des cas.

J’ai trouvé eurêka

la source sémitique du spéculaire lacanien dans le judaïsme antique ou l’on voit que Saint Paul récuse (Verwerfung) moins la Loi que les transmetteurs de la voix qui l’énoncent, intermédiaires angéliques d’un Dieu qu’ils ne veulent pas transcendantal, mais d’un Dieu qui se révèle à eux comme une image d’eux mêmes dans un miroir.

C’est ce que je nomme la forclusion de la structure spéculaire, qui se redouble donc d’une forclusion du judaïsme antique

Tout çà est bien trop sérieux, çà devrait être plus "ludus amoris" jeudi soir.

1. Idel Mosshe, Hénoch c'est Métatron in le livre d'Hénoch (Paris : Verdier, 1989) p, 406