Jeudi 20 Novembre 1997
Après le détour de la dernière fois qui nous a conduit, pour imager "l’intellect agent" d’Aristote, à reprendre la métaphore du MuR chez St Thomas et celle du MiRoir chez Averroès, on pourrait dire ainsi : Chez Averroès un miroir pour tous, chez saint Thomas, à chacun son MuR. Je suivrais plutôt un autre chemin : à chacun son MiRoir.1.
Après le détour par la question du narcissisme
Revenons à la difficile question de l’exploration des confins et de ce qui s’y passe. Ce qui nous y PoRte c’est le travail avec la large catégorie de ceux qui entendent des voix que les autres n’entendent pas.
Aux confins (escatia et/où limes) aussi bien du corps, que de la maison, que de la ville, que du cosmos. On mettra en question l’idée qu’il puisse y avoir des frontières naturelles, en particulier des limites naturelles au corps.
Pour nous il importe de percevoir que parfois le corps s’étend jusqu’aux confins sans que l’on puisse parler de projection sur l’autre. Pour qu’il puisse y avoir projection il faut déjà la constitution d’une altérité.
Ce qui s’y passe pourrait se condenser autour des consonnes PR et nous verrons qu’elles peuvent générer, rien de moins que la psychanalyse freudienne, de la même façon que les consonnes MR peuvent générer la psychanalyse lacanienne.
L’inconscient est structuré comme un langage, mais y a t’il
un inconscient de la langue ? 2.
1. Je fais , ici , référence au travail exposé il y a quelques mois sur le rejet de la métaphore du miroir au profit de celle du mur pour imager le rapport de la créature ( singulière ) à Dieu ( au réel)
2. Je fais, ici, référence au séminaire du mois de juin 1997 : lecture de textes mystiques et la question de la langue "originaire".