Jeudi 21 Mars 1996

 

 

La suite du mi-dire, du mivroir, du mire -ouïr vient se clore par le mi se taire. On pourrait penser que la spécificité de la psychanalyse, en tout cas lacanienne, par rapport à la théologie partirait de ces impossibles déterminés par la pensée du tout.

La structure spéculaire telle que je tente de la dégager sous tend les émergences humaines éxotériques trans-culturelles, sous tend aussi le discours psychanalytique qui mérite ainsi de s’inscrire dans une étude comparative des religions.

La psychanalyse lacanienne ne se distinguerait de la théologie que par le concept de forclusion. On peut repérer cela dans le guide des Egarés de Maïmonide :

"Il se peut que ce que perçoivent (les faux prophètes) ne soit autre chose que des idées qu’ils avaient (autrefois), et dont leurs chimères (actuelles) ont conservé les traces, à côté de tout ce qui est dans leur faculté imaginative ; de sorte que, après avoir anéanti et fait disparaître beaucoup de leurs chimères, les traces de ces (anciennes) idées soient restées seules et leur aient apparu comme une nouveauté et comme une chose venue du dehors."

Nous sommes là dans le registre du refoulement secondaire.

Les vrais prophètes sont ceux pour lesquels on ne retrouve même pas les traces de leurs (anciennes) idées.

Ou bien les voix viennent donc de Dieu, ou bien sont en rapport avec une forclusion.

La forclose c’est la vierge cette plus une personne de la catholique École freudienne de MaRie purifiée de toute trace.