Jeudi 21 Mars 1995

 

Un pas de plus

 

 

Le corps (comme corps : c’est-à-dire occupant son espace tridimensionnel) a (comme corps humain) a se hisser sur la scène de sa représentation. C’est au prix de son effacement comme corps trine, mais pas à celui de sa destruction.

Il y a des personnes écrasées par la scène bi dimensionnelle, par le scénario, par l’image, par l’icône : la même pour tous. L’image en miroir est suspendue à la réalité de son support hors mental, mais pas hors psychique. Le miroir comme objet hors mental est nécessaire à l’émergence du psychique, ne court circuitant pas l’image du corps (une pour chacun) mais ne s’y inféodant pas.

Les retrouvailles avec son corps trine sont un bouleversement, dangereux s’il ne s’articule pas (et même) avec cette image en suspens, avec la voix vue dans sa transmission sonore et écrite du déploiement des noms (du Père) c’est-à-dire du déploiement du langage dans son oscillation métaphoro-métonymique

Limite extatique qui ne va pas sans orgasme c’est-à-dire (au sens grec) sans colère.

Un orgasme extatique dont la réalisation ne nécessite pas la présence de l’autre, qui y fait plutôt généralement obstacle. Voir là le moteur de ce qui produit l’autisme, mais aussi ce qui en conditionne, peut être, la sortie. Laissez aller l’autisme à son activité orgastique (épileptique).

Séminaire