jeudi 18 février 1999
La passe
Jonction possible entre la forclusion du miroir et la forclusion des signifiants du (des) nom(s) du père. Le signifiant n’étant pas dissociable (dit social) de sa “face” sonore comme “image acoustique” de la même façon que la métaphore du miroir n’est pas dissociable de sa référence. Lien spéculaire entre la métaphore du miroir et le miroir de la métaphore. Il s’agit donc de la métaphore catoptrique.
Il s’agit, aussi, dans une démarche résolument aristotélicienne de remonter des sensibles aux intelligibles et non pas de descendre des idées.
Si l’ordre symbolique, et parfois signifiant, pré-existent, il n’en demeure pas moins que le “rejeton” le “reste de la chose” a à s’identifier au signifiant et que cette identification ne peut s’originer que de la perception de ce signifiant. Il n’y a pas d’incorporation ni d’incarnation mais passage du sonore au sonore par l’intermédiaire d’un support spéculaire d’où s’origine l’imaginaire.
S’il y a incarnation ce ne peut être qu’en rapport avec un rejet (apobole, mise à l’écart, Verwerfung) et l’on voit que de façon caricaturale la chrétienté (les psychiques comme dit Tertulien) se fonde sur une telle mise à l’écart.
Repartir des théologiens (hoMèRe) pour les opposer aux économistes qui fonde la croyance mortifère en l’incarnation, croyance qui met à l’écart le miroir comme un des signifiants du nom du père.
Voilà les harmoniques pour cette soirée qui viendra en écho avec l’exposition publique le vendredi 12 février des lectures du livre de Le Gaufey : le lasso spéculaire.