Avril 1996
Il y sera question de l’articulation de la voix et du regard, spécifique de la structure spéculaire, articulation déchirée et déchirante mais nécessaire en tout cas pour sortir de l’hallucination auditive. Se pose le problème de la trace et de son support.
Le concept de forclusion est au cœur de cette question. Ce concept peut s’appliquer à la trace comme telle (la forclusion du signifiant du nom du père) mais il peut porter sur le support de la trace ( le miroir comme absent.
A la proposition de J. Lacan : à l’appel personne ne répond qui engage un désespoir, j’opposerais une proposition théologique : Dieu répond toujours à l’appel.
Avant d’envisager la questgion de l’impossible de dire toute la vérité, il importe de préciser les interdits réels qui s’opposent même à la mi-dire, mi vroir, mi-ouïr, ainsi que les censures imaginaires qui en troublent l’âpre-écoute.
Des affirmations surgissent :
En dehors des lésions cérébrales, il y a toujours des traces. Une voix qui parle est toujours en rapport avec un mouvement corporel (une motion pulsionnelle). Si on ne fait pas cette hypothèse on est obligé de faire celle d’un Dieu situé dans un univers à quatre dimensions spatiales. Je préfaire faire l’hypothèse que la voix est toujours dans un univers à trois dimensions spatiales, l’auditeur (celui qui entend la voix que les autres n’entendent pas) étant, lui, réduit à vivre dans un univers à deux dimensions, réduit à sa représentation plane, ou à un miroir.
Un rejeton, (du fait qu’il est vivant et quelque soit son état) suppose qu’il y a nécessairement du signifiant du nom du père, ou autrement dit : la levée de la stérilité est en rapport avec un signifiant qui œuvre, à l’insu, auquel le corps dit oui. Analogiquement.