Jeudi 15 avril 99.
La passe.
Deux chercheuses affirment sans rire :
La femme perd tous ses moyens intellectuels en bikini.
C’est le titre, et dans le corps du texte :
“Correctement vêtues, ces dames sont très capables de résoudre des casse-têtes mathématiques pointus, mais, dès qu’elles se mettent en maillot de bain et surtout si elles passent devant un miroir, c’est fichu : elles sont incapables de répondre au moindre test”.1
Voilà un exemple de mise à l’écart (Forclusion, Verwerfung, apobole) du miroir qui vient en écho au verset. et au livre du père J. Filière qui scinde le miroir en miroir de vérité, celui que les femmes déposent à l’entrée du tabernacle ; le miroir sans tache, et le miroir des vanités. La vérité ne peut que se mi-dire et il n’y a pas de vérité du coté des pratiques sexuelles.
L’expérience de la psychanalyse des halluciné (e) s ceux (celles) qui entendent des voix que les autres n’entendent pas m’indique que ces martyrisé (e) s par les motions pulsionnelles, destructrices des fonctions orificielles (ces portes de passage, à la périphérie où le père fait rire, vers les confins) nous contraignent à en-visager la contruction de ces passages là où se tient le (la) psychanalyste.
C’est la “Paarung husserlienne” comme, aussi, naissance du sujet (de l’inconscient)
L’envoi tardif de cette annonce est, sans doute ! en rapport avec ce fait : La France (c’est à dire nous) sommes en guerre sans déclaration.
Bibliographie :
C. Millot : parler aux murs, esquisses psychanalytiques N°15
C. Rabant : L’Onomaturge, esquisses psychanalytiques N° 15
J. Canteins : Phonèmes et archétypes, contextes autour d’une structure trinitaire,Maisonneuve et Larose
G-E Sarfati : Discours ordinaires et identités juives, Berg international
M. Olender : Les langues du paradis, Gallimard le Seuil
1. Marianne, 5 au 11 avril 99, éd. N° 102, p, 33